Que peut-il se passer pendant un orage ?
Si la foudre tombe à moins de 500m de votre maison, des surtensions peuvent arriver sur le réseau et provoquer des dégâts sur les modules, l’onduleur, les câbles et les autres composants.
La foudre peut tomber :
- Sur un arbre : Impact direct (vers la terre)
- Sur les lignes aériennes : Surtension sur le réseau
- Couplage par rayonnement
- Sur la terre : Remontée de terre (le plus courant) entrainant une surtension par la terre
Les effets de la foudre peuvent être :
- Directs (impacts de foudre) : Destruction de tout le matériel, risque d’incendie)
- Indirects par champ magnétique : Surtension importante, rupture de l’isolant électrique, destruction de l’onduleur, des modules et des câbles
- Indirects par différence de potentiel entre les masses / terres : Rupture de l’isolant électrique, électrisation de l’intervenant, remontée de terre.
Les panneaux photovoltaïques (qu’ils soient posés en sur-imposition ou en intégration au bâti) n’attirent pas plus la foudre que la couverture classique de la maison. Le risque est donc le même avec ou sans panneau. En toiture terrasse, le panneau émerge de la toiture donc est plus accessible. Cela dit, le risque reste très faible.
Comment se protéger de la foudre et de la grêle ?
En France, le risque kéraunique (risque de coup de foudre) est classé en fonction de la localisation géographique.
Il prend en compte deux critères :
- Le risque foudre (nombre de jours par an où le tonnerre a été entendu) et
- La densité de foudroiement (nombre d’impacts / an / km2)
A Toulouse, le risque kéraunique est relativement faible (jaune) et la densité de foudroiement également (orange).
Une installation photovoltaïque doit impérativement être reliée à la terre. Elle comprend également en général un parafoudre dans le coffret électrique (même si ce dernier n’est pas obligatoire en zone de niveau kéraunique orange, comme c’est le cas de Toulouse).
Qu’est-ce qu’un parafoudre ?
Un parafoudre protège une installation électrique (dans un coffret) en limitant la tension. Il est à usage unique, c’est à dire que s’il grille, (on voit un voyant rouge qui indique que la cartouche est à remplacer), il faut le changer. On l’installe au plus près de l’onduleur.
Quelle est la différence avec un paratonnerre ?
Un paratonnerre protège un bâtiment (sur un toit). Il y en a rarement sur les maisons, on les retrouve plutôt sur de très hauts bâtiments, comme des églises. Il permet de guider la foudre directement vers la terre.
Comment se protéger de la foudre ?
Avant l’orage, on peut :
- Couper le disjoncteur du courant alternatif (AC)
- Couper le disjoncteur du courant continu dans le coffret DC (dans le cas d’une installation avec onduleur central)
Cela protège l’onduleur s’il y a une surtension qui tombe sur les panneaux et cela protège les panneaux en cas de surtension qui vient du réseau.
Dans le cas d’une installation avec micro-onduleurs, le risque de surtension est très très faible.
Certains appareils dans la maison sont beaucoup plus sensibles au risque de surtension que l’installation photovoltaïque. Il s’agit par exemple du matériel informatique, télévision, Hifi, vidéo, box, alarme (résistent à 1500 V), c’est donc principalement ceux-là qu’il faudra débrancher.
A la fin de l’orage, on doit aller vérifier le disjoncteur différentiel. S’il y a eu un problème il a disjoncté (coupant ainsi la production d’énergie)
On peut vérifier si l’installation est toujours productive en consultant son application de suivi (exemple My Enlighten)
Comment se protéger de la grêle ?
Dans la majorité des cas, la grêle n’abime pas les panneaux. Ils sont d’ailleurs testés en laboratoire pour leur résistance à la grêle (pour en savoir plus : https://www.electron-solaire.fr/post/les-tests-techniques-des-panneaux-photovolta%C3%AFques )
Lorsque les grêlons dépassent une certaine taille (1,25cm de diamètre), ou une certaine vitesse (vitesse supérieure à 100 km/h), il peut arriver que les panneaux se fissurent ou se brisent.
A Toulouse, les orages de grêle sont extrêmement rares. Néanmoins, si cela vous inquiète, vous pouvez demander un panneau ayant une résistance accrue à la grêle.
Que prennent en charges les assurances ?
Vous êtes couverts par trois types d’assurance : L’assurance habitation multirisques, l’assurance décennale de votre installateur et les garanties des produits.
L’assurance habitation multirisques
Elle couvre :
- Les dégâts à l’intérieur de la maison causés par une infiltration ou un aléa extérieur (climatique)
L’assurance décennale de l'installateur
Elle couvre :
- Les problèmes d’infiltrations et de fuite : elle prend en charge la reprise de l’installation mais pas les dégâts intérieurs
Elle est valable 10 ans
Les garanties matérielles des produits (modules photovoltaïques et onduleurs)
Elle couvrent les panneaux et les onduleurs ou micro-onduleurs (en cas de défaut de fabrication. Attention, même si les garanties annoncées sont longues (20 ans en général sur les panneaux) la prise en charge baisse chaque année.
Attention, si l’assurance décennale et les garanties de produits prennent effet automatiquement dès la pose des panneaux solaires, sachez que c’est à vous de contacter votre assureur habitation pour réaliser un avenant afin d’inclure les panneaux dans votre contrat. Vous prendrez le soin de bien vérifier à ce moment là l’étendue des garanties.
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